TYFA interroge la plausibilité et la faisabilité d’une transition de l’ensemble de l’agriculture européenne à l’agroécologie, en s’appuyant sur une analyse critique du discours dominant en matière agricole / alimentaire (modèle de la smart agriculture): à lire, pour y réfléchir puisque le thème européen va être fortement à l’ordre du jour politique, le projet TYFA de l’IDDRI sur https://www.iddri.org/fr/projet/tyfa, et un article d’Up’magazine qui le vulgarise: « Une Europe agroécologique est-elle possible? »…
Les attentes sociales en matière d’alimentation saine et de préservation des ressources naturelles et de biodiversité s’affirment de plus en plus nettement au niveau européen. Leur prise en charge efficace suppose de généraliser une agriculture agroécologique, c’est-à-dire sans recours aux pesticides et maximisant les processus écologiques. En Europe, une telle agriculture est en moyenne moins productive et est de ce fait considérée comme incompatible avec la poursuite d’autres enjeux cruciaux : produire suffisamment pour l’Europe et le monde tout en développant les filières de la bioéconomie pour lutter contre le changement climatique. L’impératif d’une Europe agricole productive semble ainsi s’opposer à la préservation des ressources naturelles, des paysages et des espèces. Aussi, un important de travail de prospective, appelé TYFA, a été élaboré par les équipes de l’IDDRI : un scénario pionnier et radical pour une Europe agroécologique en 2050.
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Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
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