L’association « Les Amis de la Terre Landes, membre du CADE, nous fait parvenir son dernier article: « Huile de palme et FNSEA : le bal des faux-culs ! » Il est étonnant de voir autant d’articles sur l’huile de palme de TOTAL, sans que le nom d’AVRIL, premier producteur d’agrodiesel en Europe (l’Europe étant elle-même la première productrice mondiale d’agrodiesel) ne soit jamais cité.
AVRIL anciennement SOFIPROTEOL, dont l’ancien président Xavier Beulin n’était autre que le président de la FNSEA ne couvre ses besoins qu’avec 50,2% d’huiles françaises (services des douanes) [1]. Le reste ce sont des importations : d’huile de colza – autant pour la protection des producteurs français de colza – et surtout, selon la Confédération Paysanne, 200 000 tonnes d’huile de palme !! [2] La FNSEA se moque du monde en dénonçant les 300 000 tonnes accordées à Total.
De plus comme la totalité de la production de colza française passe dans le Diester (article de SO du 11/06), la France importe massivement des huiles alimentaires pour combler le déficit et importe notamment… de l’huile de palme que l’on retrouve dans l’alimentation ! L’utilisation du colza contribue donc indirectement à la destruction des forêts de l’Asie du Sud-Est.
Rappel important pour le citoyen : la Cour des Comptes étrillait le Diester dans un rapport en 2011 et estimait qu’il avait coûté aux consommateurs français à la pompe 1,89 milliards d’€ entre 2005 et 2010 [3]. Etant en situation de monopole face aux pétroliers, AVRIL fixait ses prix et les pétroliers répercutaient cela en partie sur le prix à la pompe. Et on n’oubliera pas non plus le coût de la défiscalisation des agrocarburants pour l’Etat, c’est-à-dire pour le contribuable !
Ce ne sont donc pas les agriculteurs français que défend la FNSEA, mais AVRIL cette pieuvre industrielle et financière dans le paysage agricole français. Et ce n’est pas l’avenir des forêts de l’Asie du Sud-Est qui l’intéresse, mais son monopole sur le Diester en France.
Et comme si le double langage de la FNSEA ne suffisait pas, AVRIL se place sur le marché de l’huile de palme et essaye de s’implanter en Afrique. La Coordination Rurale affirme même qu’AVRIL est leader mondial pour les semences de palmiers à huile. [4]
Le problème n’est pas huile de colza ou huile de palme. La France étant en situation de déficit en huiles alimentaires, tout litre d’huile de colza utilisé dans les moteurs est remplacé par un litre d’huile de palme, donc directement ou indirectement, l’effet est le même pour la déforestation.
En 2006, le Malaisian Star écrivait : « La demande en carburant végétal viendra de l’Union Européenne… Cette toute nouvelle demande devrait au minimum absorber la majorité des stocks d’huile de palme de la Malaisie” [5]. Les gouvernements malaisien et indonésien annonçaient d’ailleurs leurs plans de détruire respectivement 6 millions d’ha et 16,5 millions d’ha de forêts tropicales !
Nos collègues des Amis de la Terre de Malaisie et d’Indonésie, bien placés pour voir les ravages de l’industrie du palmier à huile, nous exhortent depuis des années de tout faire pour stopper les agrocarburants qui sont une catastrophe écologique et sociale.
La question de fond est donc, quand est-ce qu’on arrête ces agrocarburants qui ne servent que de rente à certains secteurs agro-industriels et détruisent l’environnement ?
Alors au colza ou à l’huile de palme, stoppons le Diester ! L’agriculture doit de nouveau nourrir les humains, pas les voitures ou l’industrie.
[1] Données tirée d’un article de Capital
[2] Communiqué de la Confédération Paysanne : « Blocage des raffineries : stop au double discours ! »
[3] Voir le reportage de FR3 dans le blog du Figaro
[4] (…) le groupe Avril, leader mondial pour la production de semences de palmiers à huile (…)
[5] Article des Amis de la Terre de …2006 : « Biocarburants : pires que des énergies fossiles ! »
N’hésitez pas à faire un tour sur le site pour bénéficier des nombreux articles et études:
http://amisdelaterre40.fr/spip/spip.php?article736
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Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
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