Fertiladour…un retour théâtral

Ex-Fertiladour: cette affaire révélée par le CADE en 1997 a été une des actions qui ont installé la notoriété et la marque du CADE.

En 97, se substituant aux services de l’Etat, le CADE muni d’un compteur geiger mesurait la radioactivité sur cette usine de près de 5 hectares en bord d’Adour au Boucau. Alors que la radioactivité naturelle de la zone est comprise entre 8 et 10 microrems par heure, le compteur affiche 100, 200, 330, 782, 537, 453,570, 647, et sature (plus de 1000) sur certains points. L’arrêté préfectoral autorisant le broyage de monazite (terre rare riche en thorium) imposait le port d’un masque filtrant, d’un scaphandre dans l’atelier et « des filtres absolus du type Commissariat à l’Energie Atomique » en sortie extérieure; or rien n’a été fait, exposant pendant de nombreuses années les travailleurs et le quartier. Suivront plusieurs mois de polémiques, la reconnaissance des dysfonctionnements après étude d’un cabinet nommé par la DREAL, l’excavation des 3 points chauds, leur stockage sur place pendant des années avant envoi en décharge, nouvelles études révélant le curage insuffisant etc, etc… Aujourd’hui encore le site est gelé et le CADE a empêché plusieurs tentatives de passer outre, (projets divers sur le site, vente des terrains à la région…).

FertiladourUne équipe de sociologues nommée pour une mission sur la silicose a enquêté sur le site, et de là est née une pièce de théâtre qui sera donnée le 8 juin à Boucau salle de l’Apollo (voir affiche).Mobilisons-nous ce jour là pour que la présence associative soit très présente dans la salle. (Vous pouvez retrouver sur ce site, dans un prochain article, les articles du journal Ortzadar qui ont révélé et nourri la chronologie de cette affaire.)

Représentation du 36ième dessous à Boucau le 8 juin prochain 20h.
Théâtre documentaire bien vivant mis en scène par sociologues, acteurs et artistes qui ont retrouvé la trace de ce désastre environnemental et humain.
Etat des lieux, lutte conduite par les écolos pour la révéler et la combattre, témoignages des ouvriers malades ou décédés de maladie incurable des suites de leur exposition aux poussières des roches broyées et aux radionucléides de la monazite.
Merci à la Compagnie « Cie SietseulementSi » qui nous sort des documents enfouis dans les armoires pour nous donner l’essentiel de ce drame.
Merci de votre attention
Merci de votre présence
Si vous le souhaitez et pouvez faites circuler l’info. Merci
Pour le Comité de soutien aux victimes de Fertiladour, le président,
Jean Yves Deyris

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