EAU et nucléaire- déficit hydrique

EDF est à nouveau contraint de réduire la puissance de sa centrale nucléaire de Saint Alban (2,6 GW) située au bord du Rhône dans le sud de la France pour des « causes externes liées à l’environnement », a annoncé jeudi l’électricien public. Interrogée en début de semaine, une porte-parole d’EDF avait expliqué que les réductions de capacité étaient dues à la faiblesse des cours d’eau sur le Rhône, fleuve dont le débit est le deuxième plus puissant en Méditerranée après le Nil en Egypte.
EDF réduira la capacité du réacteur 1 de Saint Alban (1 330 MW) de 1 GW entre 17:30 CET jeudi et 00:30 CET vendredi, a indiqué EDF sur son site, après avoir déjà réduit la puissance de ce réacteur le week-end dernier et celui de Saint Alban 2 mardi et jeudi.
L’eau des fleuves est utilisée pour refroidir les réacteurs nucléaires d’EDF. Néanmoins lorsque le débit des fleuves tombe en dessous d’un taux minimum alors l’électricien est contraint de baisser sa production, selon la loi en vigueur.
SOURCE: https://www.montel.no/StartPage/SubPage.aspx?id=829749

Mais…Il n’y a pas que le nucléaire qui est affecté. Plus le débit est faible moins les centrales hydroélectriques produisent d’électricité.

Cet article fait naître quelques commentaires associatifs du réseau de l’eau, bien vital, à suivre comme contribution à la réflexion:

– « C’est peut-être l’occasion de rappeler que le Rhône est alimenté par ses affluents et que les Alpes sont les espaces de réserve qui, outre les centrales atomiques, alimentent les zones agricoles et urbaines ainsi que… l’eau inappropriée de l’étang de Berre par divers canaux.

La diminution des glaciers y est en moyenne de de 2 Km. En bref, ce sont les équilibres de long terme pour cette ressource qui doivent d’URGENCE être revus, donc notre consommation (en eau, électrique, agricole). Une fois de plus comprendre et mesurer de manière systémique nos utilisations en les intégrant à la notion de bien commun. Il n’est jamais question que d’énergie lorsque l’on parle d’eau… »

-« …. d’où la nécessité de donner‌ la priorité à d’autres systèmes de distribution favorisant la diversité des sources plutôt que les énormes systèmes de production solaires ou éoliens concentrés pour produire des mégawatts pour la seule raison que cela justifie des investissements de taille « raisonnable » pour les investisseurs transnationaux au lieu de consacrer les milliards correspondants sur les économie d’énergie et des efforts sérieux pour la construction à bilan énergétique positif amenant d’autres types de régulation ….
Quand à la « flexibilité et la régularité du nucléaire, je me demande si à Fukushima ou à Tchernobil ou même dans nos centrales françaises dont une bonne partie sont en arrêt pour pannes ou incidents on a exactement le même avis.
A travers cette information remonte une autre idée : avec la crise climatique qui se développe, aura-t-on à terme partout suffisamment d’eau pour refroidir les réacteurs … et satisfaire quelques autres besoins ? »

« Mêmes conséquences lorsque les éoliennes sont privées de vent et les photovoltaïques sont en manque de soleil.
Conséquences d’autant plus graves et dangereuses qu’elles sont en grande partie aléatoires et qu’elles se produisent alors que le besoin d’électricité est important.
Il semblerait par ailleurs que le nucléaire puisse choisir ses périodes d’étiage en corrélation avec celles du fleuve mais que cela soit plus compliqué avec le vent ou l’ensoleillement. »

– « Ceci alors qu’EDF vient de fermer pour un mois les 4 réacteurs nucléaires de Tricastin, refroidis sur le canal de Donzère Mondragon (c’est à dire indirectement sur le Rhône), et qui ne disposent que d’une tour de refroidissement. C’est une installation qui fonctionne en cycle ouvert, c’est à dire qui réchauffe un débit important d’eau qui est rejetée ensuite (l’autre solution étant les tours de refroidissement qui évaporent de l’eau prélevée en beaucoup moins grande quantité, mais qui ne la restituent pas). La fermeture de Tricastin pour un mois est destinée à consolider une digue.
Voir le communiqué du 28 septembre sur » : http://www.observatoire-du-nucleaire.org/

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