Eaux usées : la réutilisation à l’heure européenne
La Commission européenne publiera à l’automne 2017 une proposition législative sur la réutilisation de l’eau, avec l’objectif de la rendre applicable avant 2020. Cette décision est directement liée à une évaluation des ressources de l’UE réalisée en 2012. Celle-ci montrait que la rareté de l’eau ne touchait plus seulement les zones méditerranéennes. Ainsi, au moins 11 % de la population et 17 % des territoires de l’UE étaient déjà confrontés à cette question. Et d’ici à 2030, les pénuries pourraient affecter la moitié des bassins fluviaux d’Europe. Face à ce constat, la Commission a décidé de promouvoir la réutilisation des eaux usées traitées.
« Nous estimons que le potentiel est sous-utilisé. D’ici à 2025, il est possible de multiplier par six la quantité d’eau réutilisée », chiffre Thomas Petitguyot, de l’unité qualité de l’eau à la Commission.
Aujourd’hui, il considère qu’un milliard de mètres cubes d’eaux usées sont réutilisés, soit environ 2,5 % des effluents traités avec des pointes jusqu’à 10 % en Grèce, en Italie et en Espagne. Mais seuls six pays européens disposent d’une réglementation spécifique, parmi lesquels la France qui réutilise 7,7 millions de mètres cubes chaque année. Et c’est justement pour remédier à ces disparités juridiques entre États membres que la Commission souhaite créer un cadre harmonisé d’exigences minimales. « Ces normes concerneraient des paramètres microbiologiques et physicochimiques pour une réutilisation en irrigation et en recharge de nappe avec un suivi des sols », précise Thomas Petitguyot.
Pour la Commission confrontée à de multiples enjeux, la voie est étroite. Tout d’abord, il s’agit de s’attaquer à la raréfaction croissante de la ressource. Ensuite, il lui faut satisfaire la demande des entreprises de la filière eau qui veulent se positionner à l’export avec des réalisations innovantes de réutilisation en Europe. Elle doit aussi, et surtout, garantir aux consommateurs et utilisateurs une absence de risques sanitaires et environnementaux, et des pratiques à coût maîtrisé. « Une étude d’impact de la proposition sera faite en termes sociaux, environnementaux et économiques », rassure Thomas Petitguyot.
Enfin, cette harmonisation des législations doit permettre d’éviter les risques d’entraves au commerce agricole. L’aventure du concombre espagnol accusé à tort de contamination fécale en Allemagne en 2011 a durablement marqué les esprits. Et mis en avant la question de l’acceptation sociale de la réutilisation des eaux usées traitées. Un frein bien réel à son développement.
http://www.environnement-magazine.fr/article/49373-la-reuse-a-l-heure-europeenne/
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Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
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