Une consultation électronique du public est ouverte sur un nouveau permis minier. Elle porte sur la Demande de Permis Exclusif de Recherches de gîtes géothermiques à haute température – Combrailles-en-Marche de la société TLS Géothermics (pour 5 ans)
Contrairement à la géothermie classique, peu profonde (et beaucoup moins impactante), cette technique de production d’électricité récupère la chaleur fossile dans les grandes profondeurs du sous sol : entre 2000 m et 5000 m ! Le but : faire tourner des turbines grâce à de la vapeur d’eau, récupérée à de très grandes profondeurs (entre 2 et 5 Kilomètres).
La géothermie profonde aussi appelée « haute température » utilise la technique de fracturation hydraulique (phase de « stimulation ») ainsi que des quantités importantes d’eau et de produits chimiques (acide chlorhydrique). Et ce pour augmenter la surface d’échange de chaleur, créer, déboucher et agrandir les fissures dans lesquelles l’eau va circuler. http://www.stopmines23.fr/nouveau-permis-minier-geothermie-profonde-la-fracturation-hydraulique-debarque-en-creuse/
Avec un commentaire dans le réseau d’ATTAC : « oui notre BRGM national est champion de cette technique (Jacques Varet)http://labex-geothermie.unistra.fr/article200.html?lang=fr et il y a des différences entre les deux types de fracturation » http://tdelarochelambert.blog.lemonde.fr/2013/08/07/geothermie-profonde-versus-gaz-de-schiste/
« Dans le cas de la géothermie profonde, il ne s’agit pas de créer des fractures mais de rouvrir les nombreuses fissures naturelles de la roche magasin qui ont été plus ou moins occultées par les sécrétions sédimentaires. Les roches elles-mêmes (granites, grès) sont généralement beaucoup plus perméables que les schistes à gaz, et une circulation naturelle permanente de saumures s’y déroule sous l’effet du gradient thermique parfois élevés. Il s’ensuit que les pressions d’injection des liquides de stimulation sont nettement plus faibles, comprises généralement entre 80 et 150 bars, comme l’a montré le projet européen de Soultz-sous-Forêts (voir plus bas), site connu pour son gradient géothermique particulièrement élevé de 100°C par kilomètre de profondeur. Comme nous le verrons plus loin, certaines stimulations à près de 300 bar (Bâle, Groß Schönebeck) ont également été réalisées. »
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Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
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