La pollution de l’air ne connaît pas de frontière ! Voir ce magnifique diaporama: http://www.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/La%20pollution%20atmosph%C3%A9rique%20ne%20conna%C3%AEt%20pas%20de%20fronti%C3%A8re.pdf
Le 26 janvier 2017, Augustin Colette, chercheur, responsable de l’unité de modélisation atmosphérique et de cartographie environnementale de l’institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), a animé la rencontre recherche dédiée au transport transfrontalier de la pollution atmosphérique.
La pollution atmosphérique présente de nombreux impacts : sur la santé humaine, sur la biodiversité, sur les bâtiments, sur le changement climatique… Cette pollution atmosphérique est complexe : de multiples substances y contribuent, les durées de vie des polluants sont très différentes, les réactions chimiques peuvent donner naissance à de nouveaux polluants, les capacités à être transportées sur de longues distances…
Plusieurs stratégies de gestion sont mises en œuvre pour lutter contre la pollution atmosphérique, que ce soit au niveau international (protocole de Göteborg, législation sur le transport maritime), européen (directives sur les émissions industrielles, sur les plafonds nationaux d’émission) ou français. Elles ont permis de faire globalement baisser les émissions depuis 20 ans…
Ces stratégies de gestion s’appuient également sur des outils de mesure et de prévision. Un réseau d’associations agréées de surveillance de la qualité de l’air transmet des mesures locales en polluants au niveau national et européen. Ces données sont complétées par des observations provenant de la télédétection par satellites. Des modèles de transport-chimie, comme le modèle Chimère développé par l’Ineris et le centre national de la recherche scientifique (CNRS), permettent d’élaborer des prévisions de qualité de l’air à 2 jours.
Ces outils permettent d’identifier les sources d’émission et de tracer les différentes contributions. La modélisation met ainsi en évidence que la pollution atmosphérique est aussi bien due à des sources locales que régionales, voire à une plus large échelle, ce qui met en exergue la nécessité d’une coordination des stratégies de gestion à toutes les échelles.
Ces outils permettent également d’estimer l’efficacité de nouvelles stratégies de gestion, en termes de baisse des émissions, de gains d’espérance de vie, de coûts induits et évités… De même, la modélisation est utilisable pour estimer les conséquences sur la qualité de l’air des stratégies de lutte contre le changement climatique. Concernant en particulier les mesures envisagées en termes d’atténuation du changement climatique, elles pourraient présenter de réelles opportunités pour améliorer en même temps la qualité de l’air.
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Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
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