Après des mois de silence de l’administration et sans aucun préavis, une consultation publique vient d’être lancée sur le permis de recherche d’or (Permis de Kanbo). Le délai est très court, puisque cette consultation a lieu du 30 janvier au 17 février.
Nous devons toutes et tous participer pour montrer à Sudmine notre refus catégorique de l’implantation d’une mine en Pays Basque et que nous nous battrons pour ça ! Vous trouverez tous les documents concernant cette demande sur le site : http://www.mineralinfo.fr/actualites/consultation-publique-demande-permis-exclusif-recherches-mines-dit-permis-kanbo
Pour participer à cette consultation, il suffit d’envoyer vos remarques à l’adresse mail suivante : consultations.gr2@developpement-durable.gouv.fr
en indiquant en objet « PER Kanbo // Consultation du public »
10 arguments contre les mines: Voici quelques arguments dont vous pouvez vous inspirer… Utilisez celui ou ceux qui vous tiennent le plus à cœur en reformulant si possible les idées. Et bien sûr, vous pouvez en développer d’autres !
1) La seule mine responsable et durable est « la mine urbaine », qui consiste à recycler l’or de tous nos biens usagés. Aujourd’hui les filières du réemploi ou du recyclage des métaux sont bien plus porteuses d’activités économiques et d’emplois locaux que tous les projets miniers réunis. Le projet de Sudmine n’a aucune raison d’être.
2) Sur le périmètre du projet, de nombreuses initiatives prises par des associations et des professionnels ont engagé résolument notre territoire vers une agriculture responsable, respectueuse de l’environnement, utilisant des ressources renouvelables et pérennes et produisant des filières biologiques et des produits de qualité dont les produits d’appellation d’origine AOP Ossau Iraty, AOP Piments d’Espelette, AOC Kintao et jambon Kintao, Cerise d’Itxassou.
3) La mine, par nature, détruit le terrain sur lequel elle s’installe. Elle détruit les paysages et confisque des terres agricoles pour une exploitation de court et moyen terme (au bout de quelques années, la mine ferme). Mais elle laisse des traces durables. Les terres agricoles sont définitivement perdues, la ressource en eau peut rester polluée des années après sa fermeture (comme en témoigne l’exemple de Salsigne, près de Carcassonne).
4) La ville de Cambo vit du thermalisme. Cette activité est totalement ignorée dans le projet.
5) Le périmètre d’exploitation couvre les bassins versants de la Nivelle et de la Nive, et donc la ressource en eau potable de tout le Pays Basque Nord. La mine est une activité polluante qui fait courir un risque sur notre eau potable.
6) La volonté de se lancer dans une activité minière est un sujet majeur qui doit être débattu avec les habitants des territoires concernés. La consultation organisée de 18 jours, sans aucun préavis ne permet pas d’instaurer ce débat.
7) Tous les avis négatifs exprimés jusqu’à présent n’ont pas été retenus par la dreal qui a quand même émis un avis favorable (avis négatif du ministre de l’agriculture, des 11 maires concernés par le projet).
8) Le projet d’exploration demandé ouvre droit à l’obtention de la concession par Sudmine (article 132-6 du code minier). L’enjeu n’est donc pas juste de la recherche, mais bien l’exploitation d’une mine.
Le seul exemple en France où l’ouverture des travaux a été refusée (par le président Sarkozy, qui a fait ce « geste » en 2008 à la veille du grenelle de l’environnement) est la mine du Camp Caiman de en Guyane, dont le bénéficiaire a assigné au tribunal l’Etat, en demandant des centaines de millions d’euros de dédommagement. C’est donc maintenant qu’il faut débattre du fait que le Pays Basque veuille développer l’activité économique autour d’une mine. Les enquêtes publiques prévues à l’ouverture des travaux ne pourront pas permettre ce débat, ce seront seulement des discussions sur les nuisances des travaux.
9) Le dossier de Sudmine n’est pas crédible, dans la mesure où il a été fait par GeoPlusEnvironnement dont le directeur est Monsieur Vallier, qui est le président de Sudmine. Il y a là un conflit d’intérêt anormal.
10) D’ailleurs, le dossier indique que l’impact sur l’économie sera « évidemment » positif : il n’analyse pas les interactions avec les autres activités économiques : tourisme, agriculture notamment. Il occulte complètement la présence de l’activité thermale.
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Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées !
Le permis d'aménager ne doit pas être accordé, puisque d'autres solutions existent pour éviter la destruction de 12 hectares de barthes.
Les dernières barthes du CEF de Mouguerre doivent être préservées
Les barthes sont des zones humides qui jouent un rôle majeur pour préserver la ressource en eau, lutter contre les canicules, maintenir la biodiversité mais aussi pour prévenir des inondations les quartiers environnants. Leur destruction est interdite pour des projets qui peuvent se dérouler ailleurs ou autrement. C'est l'esprit de la loi et de la séquence « Eviter, réduire, compenser » qui impose d'éviter en tout premier lieu. C'est aussi pour cela que le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) a émis un avis défavorable au projet.
Le permis d'aménager demandé par la SEPA sur le CEF (Centre Européen de Fret) pour remblayer 12 ha de barthes ne doit pas être accordé par le Maire de Mouguerre :
- L'activité de l'entreprise DJO (Enovis) n'est pas liée au fret ferroviaire et on peut éviter de détruire les 3,3ha qui lui sont dévolus. D'autres implantations sont possibles : les friches industrielles du site des Salines tout proche du CEF, ou des emplacements déjà aménagés à Saint-Martin-de-Seignanx par exemple. Rien ne justifie qu'on l'installe sur les barthes.
- Le remblaiement pour les aménagements ferroviaires est prématuré. Britanny ferries (nouvel opérateur ferroviaire) peut commencer son activité dans l'espace déjà remblayé du CEF sans toucher aux barthes. Les autres opérateurs présents sur le CEF n'ont pas prévu leur éventuelle extension avant 2025. Le projet de Brittany ferries étant de transporter des camions d'Irlande en Espagne (camions actuellement sur des bateaux entre ces deux pays), il serait par ailleurs plus judicieux que ses trains (en provenance du port de Cherbourg) roulent jusqu'en Espagne pour éviter un surplus de camions sur l'A63 entre Mouguerre et la frontière.
- Le cadre de vie des riverains doit être préservé, et l'interdiction d'accès au CEF par la route de Briscous maintenue, comme c'était le cas jusqu'en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu (qui s'éloigne du noeud autoroutier) va aggraver les conditions de circulation déjà très difficiles sur ce secteur pour les habitants de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics doivent se tourner pour améliorer les transports du quotidien.
- Le remblaiement des barthes va aggraver les risques d'inondation des quartiers environnants sur Lahonce et Mouguerre, d'autant plus avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes.
- Les impacts de cet aménagement débordant largement du CEF et affectant les habitants de Mouguerre et des communes voisines, ce permis d'aménager aurait dû faire l'objet d'une vaste concertation avec l'ensemble des habitants, des associations, des élus des communes voisines, du SCoT.
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