Zones humides: regard admiratif au Congo, tandis qu'elles rabougrissent en France…

Découverte de la plus vaste tourbière au Congohttps://www.letemps.ch/sciences/2017/02/02/une-tourbiere-trois-plus-grande-suisse-decouverte-bassin-congo Cette zone marécageuse, la plus vaste en zone tropicale (150 000 kilomètres carrés), est aussi un formidable puits de carbone: elle abriterait l’équivalent de vingt années d’émissions de CO2 des Etats-Unis.
 
Le 2 février a été une triste journée ! Une triste Journée Mondiale des Zones Humides.
Témoignage –
« Elle est passée, et… il ne s’est rien passé ! Aucune amélioration n’est intervenue sur les fronts qui nous occupent, à Saint Gengoux le National, au Rousset, à Chalon, en Bresse, etc. Aucun des nombreux services officiels chargés de la protection des ruisseaux et des têtes de bassin ne nous a manifesté son soutien, donné une information, n’a commenté des derniers événements. L’EPTB si intéressé hier, l’ONEMA, la DREAL, l’Agence de l’eau, les services de la région qui ont classé notre secteur en zone protégée comme ceci ou comme cela, les comités de bassin, etc. Tous sont restés couchés. Dans la situation d’extrême urgence où nous sommes partout, sur toute la planète, cette paralysie de ceux qui sont formés et payés pour bouger est tout particulièrement inquiétante. C’est très curieux.

Il est, en effet curieux qu’un silence complet règne depuis l’annonce de l’abandon de la moitié du projet : la station-service. Exceptés les commentaires des acteurs et proches du collectif de sauvegarde, pas une réaction, pas une analyse, pas même un compliment pour ce premier résultat !
C’est d’autant plus bizarre que ce résultat fragilise évidemment l’autre moitié du projet et que chacun devrait réagir en conséquence. »

Tête de bassin versant de Saint Gengoux le National :

la menace serait-elle sous-estimée ?

 Premier résultat de 9 années d’alerte et d’information, la moitié du projet commercial qui menaçait le Ruisseau de Nolange, la survie de sa tête de bassin versant et toutes les eaux de l’aval a été abandonnée. Mais pas la construction d’un supermarché et de son parking au même endroit !

C’est, au moins partiellement, la reconnaissance des lits mineur et majeur du ruisseau et de sa nappe phréatique d’accompagnement qui a, enfin, imposé l’abandon de la station-service. Par contre, rien n’indique encore une prise de conscience de l’existence de la tête de bassin versant qui comprend la presque totalité de la cité, dont le lieu convoité par la grande distribution, à deux pas du centre-bourg pour ruiner définitivement le commerce local : le Pré à l’Agasse.

 Il reste beaucoup à faire pour stimuler un éveil vis à vis de ce qui a déjà été détruit, mais peut être restauré, et de l’espace humide qui subsiste, de sa biodiversité, etc.

Comment justifier le maintien de l’autre moitié du projet initial, qui est aussi une installation destructrice et polluante ? Car il est bien connu que les gaz d’échappement et les fuites d’hydrocarbures d’un parking à fort trafic polluent tout l’environnement, à commencer par le sol et les eaux. C’est un site très polluant que l’on n’installe plus à proximité de l’eau (ruissellement de surface et nappe). Et, bien entendu, pas à côté d’un ruisseau et dans sa zone d’expansion des crues.

 De toute évidence, les conséquences pour tout l’environnement, pour l’artisanat et le commerce de la région, pour le tourisme (!), pour la qualité de vie… sont très sous-estimées; voire parfaitement ignorées.

 extrait de la rubrique La tête à l’envers
http://renaissancesrurales.blogspot.fr/

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