Urbanisme et pollution, trop souvent bons compagnons !

 

Projet Marinadour / ACBA / Rivadour… encore !

Alors que l’immense paquebot de Marinadour, édifié par Kaufman et Broad, s’impose dans le paysage, il nous faut encore revenir sur « Marinadour » (voir en bandeau du haut : EAU – présentation et archives).

Ces terrains ont été très gravement contaminés par la distillation de la houille pour fabriquer le gaz de ville. La présence d’hydrocarbures, dont les très cancérigènes dérivés du benzène, et de cyanures ont été diagnostiqués. La zone que GDF avait héritée lors des nationalisations d’après guerre a été, du moins partiellement, dépolluée. L’îlot sur lequel s’érige « Marinadour » encore privé, puis acheté par l’ACBA puis revendu à Kaufman et Broad ne l’avait pas été.

Le CADE a depuis 1996 surveillé ce site, demandant avec insistance sa dépollution.

On se souviendra dans quelles conditions scandaleuses, les extractions de terres contaminées ont été faites : pas de masques pour les travailleurs, odeurs nauséabondes, noria de camions non bâchés dans tous les sens, jus dans l’Adour.

Le CADE a dénoncé ces méthodes, mais le pire c’est qu’aujourd’hui nous pouvons annoncer que :

  • Les terres en dessous du bâtiment présentent une pollution résiduelle importante et des contrôles dans le bâtiment terminé seront sans doute nécessaires.
  • Les terrains adjacents, notamment ceux qui sont proches du transformateur, seront restitués à l’ACBA (agglomération) encore très contaminés.
  • La nappe présente également une contamination importante par des organochlorés (dichlorométhane).

Si d’aventure, les émanations toxiques remontaient dans le bâtiment, les travailleurs du supermarché auront intérêt à se syndiquer et les propriétaires des appartements seront ravis de recevoir le montant des charges à payer.

Dépollution non faite, dépollution mal faite, après les 5 millions de dépollution dépensés sur Marinadour (dont 1,5 de l’ACBA avec nos impôts), après les 380 000 euros dépensés par l’ACBA sur l’îlot central (tout en laissant un gazomètre enterré avec ses jus dangereux), voici que l’îlot « Rivadour » annonce 2,2 millions HT pour sa dépollution. Espérons que le nouveau chantier « Rivadour »  sera mieux conduit.

Le 15/05/2014

 

 

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